Il y a quelques semaines, je discutais avec mon amie Nelly, maman d’un petit bout de 3 ans, de la diversification alimentaire chez le bébé : le temps et l’énergie que cela demande aux jeunes parents, quand le soir après le boulot, en plus de s’occuper du/des petits bouts, il faut encore faire les courses, entretenir la maison, faire le linge, préparer à manger pour « les grands de la famille » et préparer des petits pots, en quantité pour congeler et prendre « de l’avance », pour bébé.
Nelly disait « Moi, je pense que j’avais une appréhension à devoir gérer cela en plus. Du coup, j’avais l’impression de repousser le démarrage du solide.
Mais un jour, mon bébé a subitement refusé son biberon.
Pourtant cela faisait une semaine que maman me disait de passer à la nourriture solide avec l’enfant, mais je voulais faire mon expérience à moi !
Dieu merci, elle m’avait mis du dictame dans mes placards !
En tous cas, ça été le déclic.
Après, je me suis organisée pour ne pas que cette tâche soit trop lourde, et à vrai dire, j’ai adapté mes habitudes alimentaires pour faire d’une pierre 2 coups, et manger les mêmes ingrédients que mon petit. »
C’est en effet l’une des grandes étapes de la vie de votre enfant, entre 4 et 6 mois : la diversification alimentaire.
Les légumes, fruits, viandes, poissons et féculents vont venir s’ajouter au lait et ouvrir de nouveaux horizons gustatifs aux petits palais débutants.
Alors… Comment ? Par quoi commencer ? Comment s’organiser ?
Si l’âge de la diversification a beaucoup évolué au fil des époques, il est toujours bon de commencer par des aliments faciles à digérer, comme le Dictame, une tradition en Guadeloupe. Naturellement dépourvue de gluten, cette racine facilite le passage de l’alimentation liquide à solide et aurait un effet positif contre les coliques si fréquentes chez les nourrissons.
La diversification alimentaire peut commencer dès 4 mois, par la phase de découverte avec des purées lisses monolégume. Cela permet à bébé de distinguer gustativement chaque ingrédient et la détection d’éventuelles allergies.
Très vite ensuite, des duos lisses légume/féculent sont proposés, ce qui permet de bien rassasier les petits gourmands !
Les proportions à respecter sont alors en général de 2/3 de légume pour 1/3 de féculent.
Il est important de laisser bébé découvrir à son rythme.
Certains ingrédients qui nous semblent fades sont très bien acceptés par leur petit palais. Mais si bébé n’accepte pas d’emblée un ingrédient, n’ayez pas peur de réitérer l’expérience plusieurs fois, en espaçant chaque nouvelle proposition de quelques jours. L’apprentissage du goût, ça se travaille aussi un peu!
C’est à ce moment que se joue la tolérance des goûts chez l’enfant et pour la vie, d’où l’importance de poser de bonnes bases lors de la diversification alimentaire.
Avec les mois, les textures des purées vont se diversifier, en même temps que l’arrivée des petites dents !
Du lisse au mouliné, il n’y a qu’un coup de cuillère… bientôt suivi de petits morceaux fondants.
La diversification, par la mastication, joue aussi un rôle mécanique et de développement psychomoteur chez le bébé.
Dès 6 mois, les protéines animales peuvent faire leur entrée au palais ! Blanc de poulet, poisson, jambon dégraissé, veau, œuf… vos petits seront ravis de découvrir ces nouveaux goûts ! 10 à 15 grammes par jour à ajouter pour commencer !
Et les fruits dans tout ça ?
La plupart sont physiologiquement très bons dès 4 mois. Cependant, certains pédiatres recommandent de les introduire un petit peu plus tard pour assurer un bon apprentissage du goût. En effet, certains bébés ont tendance à préférer le goût sucré des fruits qui risquent alors de voler la vedette à leurs amis les légumes…
Soigner l’alimentation de bébé, ça paraît évident, mais et les parents là-dedans ?
De la même façon que lors d’un voyage en avion, en cas de dépressurisation de la cabine il faut d’abord mettre son propre masque à oxygène pour pouvoir s’occuper correctement de ses enfants, il en va de même pour la nourriture…
Adopter de nouvelles habitudes plus saines ne peut être que bénéfique pour l’ensemble de la famille. « Cuisiner pour tous » au lieu de pour chacun, c’est alléger sa charge mentale et ça aide à s’organiser.
Et puis quand on manque de temps ou d’énergie, il y a Potidou, qui a été créé exactement dans cette optique : être une alternative bio et locale au fait-maison, une épaule pour les parents, qui s’intègre parfaitement à la diversification, et qui veut transmettre le plaisir de manger local aux tout-petits !
Alors, lancez-vous en confiance et avec toute la famille dans cette belle aventure du goût, pleine d’émerveillement et de surprises !
Car l’apprentissage du goût fait aussi grandir Bébé, et ces moments sont uniques !
